Le traitement du ptosis à Paris 5 au Centre ophtalmologique COSS

Ptosis

Le ptosis correspond à une chute du bord de la paupière supérieure dont le traitement est principalement chirurgical. Le ptosis est une des pathologies palpébrales les plus fréquemment prises en charge chirurgicalement. Le mot « ptosis » provient du grec qui signifie « descente ou position anormalement basse d’un organe, due au relâchement des muscles ou des ligaments qui le maintiennent ».

Les indications de la chirurgie du ptosis

Le ptosis est un affaissement de la paupière supérieure qui descend trop sur l’œil. Il correspond à une cause d’atteinte réversible du champ visuel périphérique. Le ptosis peut être responsable d’une perte du champ visuel supérieur, mais aussi de difficultés de lecture liées à l’aggravation du ptosis dans le regard vers le bas et parfois d’une baisse d’acuité visuelle la nuit lorsque la quantité de lumière est moins importante. Le ptosis est lié à un déficit du muscle releveur de la paupière supérieure qui peut être congénital ou acquis. Il existe différentes causes possibles de ptosis : aponévrotique, myogène, neurogène, mécanique ou traumatique. Le plus fréquent reste le ptosis acquis aponévrotique lié à un étirement ou une désinsertion du muscle releveur de la paupière.

La chirurgie du ptosis est indiquée en cas de gêne esthétique perçue par le patient ou en cas de gêne fonctionnelle avec amputation du champ visuel supérieur en cas de ptosis important. La prise en charge par la sécurite sociale ne peut se faire que pour les ptôsis avec retentissement fonctionnel (gêne visuelle documentée).

Le bilan pré opératoire

Un ptosis peut se rencontrer à tout âge. Votre histoire permet en général de différencier une atteinte congénitale d’une atteinte acquise. En cas d’antécédents familiaux, la probabilité de survenue d’un ptosis est plus élevée. Il est indispensable d’évaluer le mécanisme du ptosis en consultation afin d’en proposer le traitement approprié.

Pour le bilan préopératoire, on réalisera différentes mesures et tests cliniques. L’examen clinique devant un ptosis doit être complet. Parmi les mesures cliniques, seront principalement évaluées la distance entre la pupille et le bord de la paupière, la hauteur de la fente palpébrale, la position du pli palpébral supérieur, la fonction du muscle releveur de la paupière et la présence d’une difficulté à fermer les yeux (lagophtalmie). La recherche d’un réflexe de Charles-Bell (élévation de l’œil lors de la fermeture palpébrale), l’existence d’un dermatochalasis, d’une hyperaction frontale, d’un trouble oculomoteur, d’une anomalie pupillaire… seront aussi systématiquement associés à l’examen. Des photographies de votre visage seront systématiquement réalisées en pré-opératoires, plus ou moins associées à la réalisation d’un champ visuel. En cas de petit ptosis, un test par instillation de gouttes peut être réalisé au cours de la consultation.

Déroulement de l’intervention

Le traitement du ptosis est chirurgical. Un ptosis qui entraîne un déficit du champ visuel supérieur significatif ou des difficultés de lecture est considéré comme fonctionnel. Dans certains cas, il est considéré comme esthétique, si le ptosis entraîne un aspect fatigué ou endormi, sans trouble fonctionnel. Le traitement chirurgical du ptosis n’est jamais obligatoire mais décidé de manière conjointe entre vous et le médecin. Trois types de chirurgie peuvent être utilisées pour la cure de ptosis : le repositionnement du muscle releveur (raccourcissement ou plicature) par voie externe transcutanée, la résection conjonctivo-mullérienne par voie interne transconjonctivale, ou la suspension au muscle frontale par voie externe. La procédure chirurgicale sera adaptée au type et au degré de ptosis ainsi qu’à la fonction de votre muscle releveur de la paupière.

La procédure la plus fréquemment utilisée reste la technique transcutanée par voie de pli permettant le repositionnement du muscle plus ou moins associée à l’exérèse d’un excès cutané (dermatochalasis).

L’intervention a lieu sous anesthésie locale, potentialisée par sédation, en chirurgie ambulatoire, à la clinique, une paupière à la fois (un mois sépare les deux côtés en cas de chirurgie bilatérale prévue). Le premier temps consiste à réaliser un marquage au feutre du niveau de l’incision principale (pli palpébral supérieur) et de l’excès de peau associé à retirer. Votre participation à ce moment-là sera sollicitée afin de bien localiser les niveaux des incisions à réaliser. Puis le chirurgien procède à l’injection d’anesthésique local. La chirurgie du ptosis en elle-même débute alors et consiste le plus souvent en un raccourcissement ou une plicature du muscle releveur de la paupière supérieure. A différentes reprises au cours de l’intervention du ptosis, il vous est demandé d’ouvrir et de fermer les yeux pour vérifier le réglage de la hauteur de la paupière.

Les suites de l’intervention

Les premiers jours post-opératoires après ptosis sont marqués par un œdème et un hématome des paupières supérieures rapidement résolutifs (environ une semaine). Des sutures sont mises en place et retirées dans les 5 à 7 jours après la chirurgie. Des pommades sont appliquées sur les cicatrices (et dans les yeux) pendant un mois. Il est conseillé d’éviter l’exposition au soleil et le tabagisme pendant la période de cicatrisation. Le résultat définitif est obtenu après un mois.

Feuille d’information SFO – Chirurgie du ptosis

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Montagne

Publié le 01/08/22

Tres bien expliqué et tresencourageant

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