La rétinopathie diabétique à Paris 5 au Centre ophtalmologique COSS

Rétinopathie diabétique

La rétinopathie diabétique désigne les anomalies de la rétine, qui sont secondaires au diabète. Les progrès de l’imagerie rétinienne et de l’intelligence artificielle vont permettre, d’une part de dépister la rétinopathie diabétique de manière plus précoce, et d’autre part de la traiter de manière plus efficace.

Qu’est-ce que la rétinopathie diabétique ?

La rétinopathie diabétique est liée à l’hyperglycémie inhérente au diabète. Mieux le diabète sera équilibré, moindre sera le risque de développer et /ou de voir s’aggraver la rétinopathie. L’hypertension artérielle, souvent présente chez le patient diabétique, joue également une part dans la survenue et l’aggravation de la rétinopathie.
Lorsque vous venez en consultation ophtalmologique pour effectuer le bilan de vos yeux dans le cadre du diabète, munissez-vous de vos derniers résultats d’examens complémentaires (prises de sang, courrier du médecin traitant ou de votre diabétologue, ainsi que de vos ordonnances), car cela aidera votre ophtalmologiste dans sa démarche diagnostique et dans sa prise en charge.

La rétinopathie diabétique se manifeste par la raréfaction progressive (par occlusion) des petits vaisseaux de la rétine (capillaires). Il en résulte un défaut d’oxygénation des cellules rétiniennes, à l’origine du développement d’anomalies vasculaires secondaires : les petits vaisseaux se déforment, et engendrent des micro anévrysmes (des capillaires anormaux dilatés et poreux), qui se rompent, donnent des hémorragies, et induisent l’apparition de vaisseaux anormaux envahissant la surface de la rétine. Ces derniers peuvent engendrer des saignements intra oculaires ou un décollement de la rétine.

Selon les zones de la rétine préférentiellement atteintes, on distingue la rétinopathie périphérique et la maculopathie :

  • dans la rétinopathie périphérique, ce sont les phénomènes d’occlusion vasculaire qui prédominent
  • dans la maculopathie, il existe à la fois des occlusions capillaires et un épaississement de la rétine centrale (œdème). L’œdème provient des vaisseaux malades qui laissent anormalement passer leur contenu liquidien vers le tissu rétinien. La rétine se gorge d’eau, et entraîne une gêne à la vision.

En parallèle des anomalies vasculaires, il existe une dégénérescence (très lente) des neurones rétiniens, qui induit un amincissement du nerf optique et une diminution de la sensibilité de la rétine à la lumière.

Qui est concerné ?

Le diabète concerne plus de 3 millions de personnes en France (7% de la population) et la prévalence de la rétinopathie diabétique atteint 30%. C’est donc un problème de santé public majeur, qu’il est important de connaître et de prendre en charge précocement. La rétinopathie diabétique est d’autant plus présente que le diabète évolue depuis longtemps, et est mal contrôlé. Quel que soit le type de diabète (type 1 ou type 2), il est possible de développer une rétinopathie.

Les examens pour détecter la rétinopathie diabétique

Les photographies du fond d’œil permettent de bien déceler les anomalies vasculaires. Les OCT conventionnels permettent de visualiser l’œdème rétinien, et l’OCT-Angiographie objectivent quant à eux les anomalies capillaires de la rétine. L’angiographie à la fluorescéine permet de visualiser les zones mal perfusées, les vaisseaux anormaux, ainsi que les anomalies vasculaires à traiter au laser dans les cas d’œdème maculaire. La rétinopathie diabétique est indolore et n’induit pas toujours de baisse visuelle, même dans certains stades avancés de la maladie. C’est pourquoi il est impératif de réaliser un dépistage de la maladie en effectuant régulièrement des photographies de la rétine.

Dépistage de la rétinopathie diabétique

Ces photographies se font majoritairement lors d’une visite chez votre ophtalmologiste, mais peuvent également être réalisées par des orthoptistes dans leur cabinet, ou bien par des infirmières dans des centres de santé. Les photographies sont alors transmises au médecin de manière informatisée, et une analyse diagnostique est effectuée. En cas d’anomalie, le patient est dirigé vers un ophtalmologiste.

Les traitements de la rétinopathie diabétique

  • Les injections intra vitréennes : comme dans d’autres maladies vasculaires de la rétine (DMLA, occlusion veineuse rétinienne), les injections d’anti VEGF ou de corticoïdes permettent de traiter la rétinopathie, notamment l’œdème maculaire. Ces injections doivent être répétées durant plusieurs mois.
  • Le laser : le laser rétinien a pour but d’améliorer l’oxygénation des tissus, pour stabiliser la maladie, en créant une micro brûlure localisée des couches externes de la rétine. Généralement, 3 à 4 séances suffisent à traiter la totalité de la rétine, et ce traitement est définitif. Il permet de stabiliser l’atteinte dans 95% des cas, et d’éviter ainsi les complications cécitantes comme les hémorragies et le décollement de rétine. Le laser permet également de traiter certaines formes d’œdème maculaire, en cautérisant des lésions vasculaires anormales, développées dans la région centrale.
  • La chirurgie : elle est utilisée en cas de complication grave de la rétinopathie (décollement de rétine, hémorragie intra-oculaire). Elle consiste en une vitrectomie plus ou moins complétée par du laser rétinien et une injection intra vitréenne d’anti VEGF

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